La corolle cisaillée
Les pores chauds transpirent le sang
Suintant sauvagement de ta jeune peau
La peur happante transportant dans le vent
Les incoercibles échos du fracas des os.
A demi vêtue de tissus moirés de rouge
Tu vas, geint, erres, hagarde, cisaillée
Et ta joie murée désormais seule plonge
Au tréfonds d'une anachorète inanité.
L'odieuse souillure de ta fleur intime
Assénée par leur vile et fielleuse arme
Restera gravée en des entrailles anonymes
De ta féminité spoliée par leurs aragnes.
A Kuula, aujourd'hui terre déserte
Ton corps, champ de bataille abandonné
Demeure l'unique expression inerte
Rescapée du massacre des oubliés.
Te sera-t-il à jamais possible d'aimer
cette vie semée par le bourreau haineux
Dieu éclos des graines de Satan incarné
Chaire innocente, fruit du peccamineux ?
Jean-François Sabourin
poème extrait du livre :« Amour, Amitié et Confidences »
Citation
"Si la société évacue la poésie
comme mode d'expression non productif
c'est peut-être que la poésie est un foyer de contestation,
un acte de résistance,
une incompatibilité fondamentale
Citation
"Si la société évacue la poésie
comme mode d'expression non productif
c'est peut-être que la poésie est un foyer de contestation,
un acte de résistance,
une incompatibilité fondamentale
avec le système dominant."
Jean Rouaud
Jean Rouaud
Tu peux
Tu peux, comme il te plaît
me faire jeune ou vieux
comme le soleil
fait serein ou pluvieux.
Tu peux m'emplir de brume
ou m'inonder d'aurore
du haut de ta splendeur
si pure qu'en ses plis
tu sembles enfermée dans un lys.
Nos caresses
chantent sur le front de quelques airelles
et si tu m'as carressé
de ton regard suprême
je me sens plus léger
la prunelle de tes yeux
chantant sur le front de ma jeunesse.
mais que nos coeurs
un jour viennent à passer
comme passe au ciel une nuée
je ne sais quel froid
dans ton regard si doux
il me faudra alors porter.
Jean-François Sabourin
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